Parution de Valeurs humaines de décembre 2022
« Éternellement unis »
Nichiren Daishonin et Nikko Shonin ont établi un lien de maître et disciple particulièrement fort, devenu éternel, que nous commémorons quotidiennement lors de la première prière silencieuse de notre pratique bouddhique. Ils sont éternellement unis par la transmission de la Loi de Nam-myoho-renge-kyo, comme le souligne cette prière de reconnaissance envers le Gohonzon, Nichiren Daishonin, puis Nikko Shonin.
Que ce soit lors de la persécution d’Atsuhara 1, ou face à la corruption qui régnait au sein du temple Jisso ou encore au mont Minobu, après le décès de Nichiren, Nikko Shonin a toujours fait preuve de rigueur et de sérieux. L’un de ses premiers écrits connus, datant de 1268 – il a alors 22 ans –, illustre le respect solennel que le jeune moine éprouvait à l’égard de l’enseignement bouddhique, qui ne pouvait qu’aller croissant au contact de Nichiren. Ses lettres nous apprennent qu’il savait aussi, à l’image de Nichiren, faire preuve d’une grande humanité. Réconfortant les uns quand ils sont malades, ou cherchant à résoudre des conflits, il prodigue des conseils précis, empreints de bons sens, tel cet extrait : « Qu’en est-il de vos études ? Exercez-vous sérieusement. […] Essayez plutôt d’accepter les autres tels qu’ils sont, et étudiez ensemble. […] Efforcez-vous de partager le même cœur 2. »
L’année prochaine, comme nous y invite Nikko, étudions ensemble, partageons le même cœur, et renforçons notre compréhension de la relation maître et disciple, avec la volonté de la rendre indestructible.
En cette fin d’année du 800e anniversaire de la naissance de Nichiren 3, nous sommes heureux de publier le volume 1 du manga Nichiren lequel, nous l’espérons, réjouira aussi bien les jeunes que les moins jeunes.
Bertrand Rossignol,
Directeur de la rédaction
1.Série de menaces et d’actes violents perpétrés à l’encontre de disciples de Nichiren dans le village d’Atsuhara, entre 1275 et environ 1283. En 1279, vingt fermiers croyants furent arrêtés sur de fausses accusations et envoyés à Kamakura, où ils furent interrogés par Hei no Saemon, chef de la police militaire, qui les somma de renier leur foi. Aucun d’eux ne céda. Finalement, il fit exécuter trois frères, Jinshiro, Yagoro et Yarokuro, également appelés les trois martyrs d’Atsuhara.
2.Lettre à Mimbu-dono, vers 1314, Nichirenshu shugaku zenho (Œuvres complètes de l’école Nichiren), vol. 2, p. 167.
3. (1222-1282).
Pour commander ce numéro, cliquez ici
Pour vous abonner, cliquez là