Photo Daniel Schipper
La région de Trets est une vallée bordée de massifs montagneux : au nord la montagne Sainte-Victoire, à l'est le mont Aurélien, au sud le mont Olympe et la montagne du Régagnas. La mer Méditerranée toute proche relie l'Europe à l'Afrique, l'Occident à l'Orient, et ouvre cette région aux très nombreux peuples et pays situés autour de son bassin. Trets se trouve donc à la croisée d'importantes et très anciennes voies de communication qui gardent le témoignage du passage de nombreuses civilisations.
Les signes de la présence d'êtres humains de l'époque néolithique, quatre mille ans avant notre ère, ont été retrouvés. Trets a été le siège d'une nécropole appelée "Trouche". À l'époque gallo-romaine, les Massiliens (habitants de Marseille) se placent sous la protection de Trittia ou Trittis, fille du Dieu de la mer Triton, et donnent ce nom au marché aux grains situé dans sa région. Après la conquête romaine, ce grand marché se développa. En même temps, le mot Trittis se doublait d'une nouvelle signification, liée au mot latin triticum : blé. En 1458 apparaît pour la première fois le nom de Très qui se change en Trets à partir de l'an 1664. Parmi les nombreux peuples et civilisations qui se succèdent, se mélangent, et parfois s'affrontent dans cette région, on peut citer les Ligures, les Celtes, les Grecs, les Romains, les Gaulois. Tous laisseront une trace de leur passage. Ainsi la montagne Sainte-Victoire doit son nom au général romain Caius Marius qui y remporta une victoire. La ville est située non loin d'une ancienne voie romaine, la Voie Aurélia qui reliait Rome à l'Espagne en passant par Arles.
Photo Daniel Schipper
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En visitant la ville, on peut voir de très nombreux vestiges, témoins de son passé, tels que les remparts, les ruelles étroites bordées de grandes bâtisses austères, les portes de Fourrières et de Saint-Jean ou encore son château. Trets est également un lieu de recherche spirituelle avec l'église Sainte-Marie, la chapelle Notre-Dame du Puy qui accueille toujours des pèlerins et son ancienne synagogue. Trets fut aussi un havre de protection, un refuge pour les indigents, comme l'indique l'ancien hôpital Saint-Jacques, créé au 14e siècle, dont il reste encore aujourd'hui une porte, appelée le "Trou de Madame Lion", qui isolait l'hôpital du reste de la ville en cas d'épidémie. Dans la tradition du marché grec et du comptoir phocéen, une foire agricole et un festival de folklore international sont organisés chaque année.