Valeurs humaines - Mars 2025 - N° 173

Le futur nous
appartient !

L’avenir est, sans doute, la préoccupation première des jeunes. Or, l’état du monde actuel semble faire qu’il est de plus en plus difficile de s’y projeter. Le monde abonde en suggestions, en sollicitations de toutes sortes, occupant toujours plus notre temps et notre espace. La communication et la circulation des idées s’accélèrent toujours plus. Et parvenir à distinguer la vérité des mensonges devient un exercice patient et minutieux, et de vigilance constante.

Difficile contexte pour entrevoir une direction claire et rassurante. Agir ou rester immobile ? Comment ne pas plier sous le sentiment d’impuissance, sous le poids de l’anxiété ? Comment nourrir nos rêves, rester optimiste ? Les moyens existent-ils vraiment pour aller vers une société sûre où chaque être humain a sa place pour s’y épanouir ?

Le troisième mois de l’année est celui de la célébration du « 16 mars1 », jour où les pratiquants de la jeunesse du mouvement Soka décident de s’emparer du flambeau de la réalisation de la paix tendu par leur maître bouddhique. Cette année encore, renouveler ce serment implique d’abord un choix volontaire quant au monde que l’on veut créer. Il implique de choisir le sens que l’on veut donner à sa propre vie. En tant que personne, et en tant que jeune en 2025, les défis face auxquels nous nous trouvons peuvent paraître insurmontables si l’on reste seul, si l’on s’exclut de ce monde. Aussi, l’importance de se relier à celles et ceux qui partagent notre aspiration apparaît cruciale, pour ne pas perdre son souffle. Daisaku Ikeda écrit : « Quand un bodhisattva surgi de la Terre émerge en pionnier, il est certain qu’un autre, puis un autre encore, apparaîtront ensuite et œuvreront ensuite avec ceux qui les ont précédés. Ainsi, en agissant avec ferveur dans toutes les régions du monde, des personnes ont engendré un réseau d’êtres humains luttant pour le bonheur et la paix. […] Rien ne peut arrêter le flot constant des bodhisattvas surgis de la Terre, formant un fleuve puissant de personnes de valeur, qui alimente généreusement l’avenir de la société dans le monde entier2. »

Le 24 novembre dernier, à Trets, s’est tenu le Festival de la jeunesse engagée pour la paix où 1 300 jeunes venus de la France entière se sont retrouvés autour de ce qui les unit : leur aspiration à la paix. Et combien de milliers d’autres, encore silencieux, aspirent à s’y rallier ? C’est pourquoi, nous sommes heureux de partager dans ce numéro de larges extraits des différentes interventions à la table ronde de cet événement. Chacun.e retiendra que l’espoir est en soi et que chacun.e est un leader là où il se trouve, par son choix délibéré de vivre pour la paix.

Florence Dinh,
Rédactrice en chef


1. En commémoration de la cérémonie du 16 mars 1958, au cours de laquelle les pratiquants du département de la jeunesse ont fait le vœu d’hériter et de poursuivre leur engagement à réaliser la paix.
2. Daisaku Ikeda, À mes chers amis de la jeunesse, Acep, p. 104-105.


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