Semer dans la joie
et la confiance
Chères lectrices, chers lecteurs,
Nous voici désormais entrés de plain-pied dans l’année 2025, beaucoup d’entre nous motivés, galvanisés par de nouvelles résolutions. La dynamique « Un pas vers la paix ! », lancée depuis janvier 1, commence également à se diffuser dans toutes les réunions de discussion de France et d’Europe.
Dans le bouddhisme de Nichiren, que l’on appelle aussi « bouddhisme de l’ensemencement 2 », on trouve cette image suivant laquelle le maître est la terre et le disciple, la plante qui en émerge. C’est parce que le disciple s’enracine profondément dans l’enseignement et la vision du maître qu’il déploie à son tour ses capacités insoupçonnées.
Jeune homme, Daisaku Ikeda interrogea son maître, Josei Toda, sur ce qui faisait la grandeur d’un être humain. La réponse de ce dernier tint dans cette qualité : la confiance.
En ce mois de février, bien que nous nous trouvions au cœur des rigueurs hivernales, nous observons que le jour s’allonge. Nous sentons ainsi combien le printemps approche. Il est donc temps de continuer à semer les graines – l’ensemble de nos vœux – que nous voulons voir s’épanouir dans les semaines et mois à venir.
Ces mêmes graines qui, si on les abandonne au temps dont elles ont besoin pour mûrir, perceront à coup sûr une terre fertilisée par notre confiance. En revanche, bien peu de graines peuvent s’épanouir dans une terre rendue stérile par nos doutes et incertitudes. Tout processus de croissance implique alors un temps nécessaire afin que le résultat devienne visible. Le principe bouddhique selon lequel une graine contient en elle-même le fruit à venir permet de considérer ce temps comme l’opportunité de vaincre l’impatience, de croire dans l’invisible, et de gagner en sagesse, en confiance et en joie.
Dès les années 60, au sein du mouvement Soka, c’est devenu une tradition que de consacrer le mois de février à la transmission de la Loi bouddhique. À cette occasion, nous annonçons la sortie du livre Réaliser l’impossible 3, qui retrace l’histoire des différentes campagnes qui ont mené à l’adhésion de 750 000 nouvelles familles à la Soka Gakkai au Japon, objectif que Toda avait fixé afin de reconstruire et d’enraciner le mouvement de kosen rufu dans le pays avant sa mort.
Cette histoire continue, trouvant un écho aujourd’hui dans 192 pays et territoires à travers le monde entier. Elle résulte des expériences de pratiquant.e.s qui, tout comme celles que nous vous proposons de lire dans ce numéro, illustrent la joie infinie du fait de semer la graine de la bouddhéité dans le cœur d’un autre.
Florence Dinh,
Rédactrice en chef
1. Voir article dans Valeurs humaines n° 171, janvier 2025, p. 8-10.
2. Le bouddhisme qui plante la graine de la bouddhéité, ou cause pour manifester l’état de bouddha, dans la vie des êtres humains.
3. Réaliser l’impossible – Les six événements historiques qui ont permis d’établir les bases de kosen rufu, Acep, 2025.
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