Mouvement bouddhiste de la SGI : une introduction
Chaque jour, plus de 7 milliards d’êtres humains à travers le monde vivent et tentent d’avancer dans leur chemin quotidien. Toutes ces personnes ont des vies parfois si différentes qu’elles semblent avoir très peu de choses en commun. Pourtant, chacune d’elles évolue sur la même planète : nous partageons une humanité commune. C’est cette humanité commune sur laquelle repose la foi bouddhique.
Le bouddhisme est apparu en réponse à la souffrance humaine. Cet enseignement a pour but de permettre aux hommes et aux femmes de toutes conditions de révéler leur plein potentiel. Certains voient dans le bouddhisme une religion solitaire et méditative. Mais le bouddhisme pratiqué par les membres du mouvement Soka est, au contraire, un enseignement dynamique, inspirant et en prise avec les réalités et les défis de la vie quotidienne. Découvrons plus en détail la philosophie du mouvement Soka.
Le terme « bouddha » signifie “éveillé”, éveillé à la réalité ultime de la vie. Le bouddha Shakyamuni (souvent nommé "le Bouddha") était le prince d’un petit royaume indien il y a plus de 2500 ans. Jeune homme, il réalise que tout être humain passe par quatre souffrances universelles : la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort. Choqué par cette découverte, il décide de trouver une solution pour rendre les êtres humains capables de faire face à ces souffrances et de profiter du plein potentiel de leur vie et ainsi parvenir au bonheur. C’est ce qu’a souhaité transmettre le bouddha Shakyamuni au cours de son existence. Ses enseignements ont été perpétués et diffusés d’abord à travers l’Asie, avant d’atteindre l’ensemble de notre planète, grâce à ses disciples et aux maîtres bouddhistes qui se sont succédé au fil des siècles.
Photo Daniel Schipper
Mais avec le temps passant, la pensée originelle du Bouddha fut progressivement modifiée, perdant peu à peu de vue la raison d’être du bouddhisme, à savoir : libérer l’humanité de ses souffrances. Au XIIIe siècle, un moine japonais du nom de Nichiren, se plongea dans les enseignements du Bouddha et des maîtres des différentes écoles bouddhiques, notamment la lignée du Sûtra du Lotus, qui expose que tout être humain est doté de l’état de vie de la bouddhéité. Afin de parvenir à cet état, Nichiren développa la pratique consistant à réciter la phrase « Nam-myoho-renge-kyo ». Incitant ses disciples à adopter cette pratique, il était intimement persuadé que chacun pourrait alors accéder à la paix véritable et se libérer de ses souffrances.
Encore aujourd’hui, le bouddhisme repose sur la foi en l’humanité, sur les liens entre les êtres humains et avec la planète. Le bouddhisme se base également sur l’impact positif que l’on peut avoir sur le monde et sur les gens qui nous entourent. Pour le mouvement Soka, ces valeurs sont également essentielles dans l’enseignement bouddhique.
Le mouvement Soka, ou Soka Gakkai, est une organisation bouddhiste laïque qui s’est développée à la fin des années 1920. Son fondateur était un éducateur japonais, Tsunesaburo Makiguchi. En s’inspirant du bouddhisme de Nichiren, il élabore une approche pédagogique basée sur la “création de valeur” (en japonais, “soka”), centrée sur l’expression de la créativité et l’engagement positif dans la société. Il fonde la Soka Kyoïku Gakkai en 1930, ou “société pour une éducation créatrice de valeurs”, précurseur de l’actuelle Soka Gakkai. Pacifiste convaincu et opposé à la restriction des libertés religieuses, Makiguchi est arrêté puis emprisonné en 1944, avec son premier disciple, Josei Toda. Makiguchi décède au cours de son incarcération. Toda sort de prison à la fin de la guerre, et développe rapidement le mouvement bouddhiste de la Soka Gakkai à travers le Japon. Dans ce pays alors ravagé par la guerre, de nombreuses personnes retrouvent le sens de l’humanisme et de l’aspiration au bonheur grâce au bouddhisme de Nichiren.
Makiguchi (à droite) et Toda (à gauche), 1928 [© Seikyo Shimbun]
© Seikyo Shimbun
Au cours des années 1950, Josei Toda devient officiellement le deuxième président du mouvement. À travers ses interventions, il encourage les membres de la Soka Gakkai à réaliser leur révolution humaine, afin de permettre un changement positif dans leur vie intérieure, qui produira un impact sur leur environnement extérieur, et donc sur la société de manière générale. Cette philosophie entre parfaitement en ligne avec l’aspect humaniste du bouddhisme. En portant les valeurs de paix mais aussi d’éducation et de culture, le mouvement Soka a su se développer progressivement à une échelle internationale. Avec la nomination du troisième président de la Soka Gakkai, Daisaku Ikeda, cette organisation devient un mouvement reconnu mondialement, sous le nom de Soka Gakkai internationale (SGI). Daisaku Ikeda fait la rencontre de nombreuses personnalités internationales ayant eu une contribution marquante dans divers domaines tels que l’art, la culture, l’éducation, la religion ou encore la politique, toujours afin de promouvoir une paix durable pour toute l’humanité.
Le mouvement bouddhiste Soka en France
Tout comme la Soka Gakkai internationale, le mouvement Soka en France œuvre à promouvoir et à transmettre les valeurs humanistes et pacifistes du bouddhisme de Nichiren. Le mouvement Soka accompagne ceux qui le souhaitent à s’épanouir et à s’ouvrir au monde de manière positive. En France, le mouvement Soka compte plus de 20 000 pratiquants, situés dans différentes régions du pays. Il regroupe trois associations :
Des dialogues de "cœur à cœur"
Photo Daniel Schipper
À travers ses différentes associations, le mouvement Soka offre la possibilité aux pratiquants de réaliser leur révolution humaine et d’appliquer les valeurs du bouddhisme de Nichiren dans leur vie quotidienne. L’ACEP produit l’essentiel des supports pour l’apprentissage de la philosophie du bouddhisme de Nichiren. Le mouvement Soka organise également d’autres activités comme des réunions d’encouragement, des conférences ou des séminaires afin de contribuer à la création d’une société respectueuse et égalitaire, comme l'annonçait Nichiren.